Le projet
Le protocole DyVaa
Présentation
Notre projet consiste à suivre le traitement de patients atteints de cancer du rein par le biais d'un tensiomètre connecté permettant de récupérer la pression artérielle plusieurs fois par jour de manière autonome. A l'heure actuelle le médecin reçoit ces données instantanément et le système émet une alerte (envoi d'un mail) à chaque fois que la tension dépasse un seuil fixé au préalable par le médecin. Les seuils fixés dans notre cas sont de 140 mmHg pour la pression artérielle systolique (PAS) et de 90 mmHg pour la pression artérielle diastolique (PAD). Ce dispositif de suivi n'est pour le moment pas optimum car les médecins se retrouvent très rapidement submergés par une quantité d'alerte trop importante.
Le traitement suivi est illustré par la figure ci-dessous. Le traitement est appliqué lors de la découverte (C0) d'une tumeur cancéreuse (représentée en hachuré sur la figure) au niveau du rein. Ensuite elle est traitée par chimiothérapie (C1) de type VEGF qui tente de détruire les capillaires de la tumeur (représentés en rouge) pour empêcher son expansion (C1). Tout au long du traitement, le patient est suivi à distance par le tensiomètre connecté, il l'est également par le biais de consultations régulières (entre 3 et 6 visites pour un traitement de 3 mois (C2, C3, ...)).
Le traitement a comme effet de faire augmenter la pression artérielle chez le patient. Cette augmentation est signe que le traitement fonctionne bien, cependant une trop forte augmentation conduit à des risques importants non négligeables (AVC, Infarctus, ...). Ce point nous montre tout l'intérêt de pouvoir affiner notre modèle de suivi de tension pour pouvoir mieux adapter le traitement tout en minimisant les risques secondaires. Pour lutter contre cette hausse importante de la pression artérielle, des antihypertenseurs peuvent être administrés dès le début du traitement (C1).
Les données du projet
Pour cette étude 28 patients, dont 8 suivis par télé-monitoring, effectuent une prise de leur tension artérielle suivant un processus de mesure commun. Ces acquisition nous permettent de récupérer la PAS et la PAD. Ces deux paramètres nous permettent de calculer la pression artérielle moyenne (PAM), définie par :
Grâce aux courbes ci-dessous, nous pouvons voir qu'il existe plusieurs profils de courbe. Nous pouvons voir également, que le nombre de dépassements de seuil varie en fonction des patients.
La figure suivante nous montre trois courbes représentatives de l'évolution de la PAM des patients.
La figure suivante nous montre les trois courbes représentatives de l'évolution de la PAS et de la PAD.
L'objectif
L'objectif est de voir si la tension, mesurée quotidiennement, permet de distinguer des groupes ayant des propriétés particulières selon d'autres variables. A terme, l'objectif sera de prédire l'évolution de la pathologie, d'évaluer au plus tôt l'efficacité du traitement, et d'affiner la levée d'alerte. Ceci inclut également la possibilité d'aider les médecins lors de la mise en place de la procédure de suivie. Par exemple, il serait utile de pouvoir identifier les patients nécessitant un suivi quotidien prolongé, en fonction de l'évolution de la tension durant une période limitée en début de traitement.